Né le 15 mai 1920 (et décédé le 28 juillet 1985), Michel Audiard aurait eu 100 ans aujourd’hui. Scénariste, réalisateur mais surtout dialoguiste de génie, il a écrit pour les plus grands : Jean Gabin, Lino Ventura, Yves Montand, Louis de Funès, Michel Serrault, Bernard Blier, Jean Carmet, Annie Girardot, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Jean Rochefort, Pierre Fresnay ou encore Maurice Biraud.
On cite généralement Les Tontons flingueurs (Georges Lautner, 1963) comme étant sa réussite la plus conséquente sur le plan du dialogue : « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », « Mais dis donc, on n’est quand même pas venus pour beurrer les sandwichs ! », « Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi, les dingues, j’les soigne. J’m’en vais lui faire une ordonnance… et une sévère ! J’vais lui montrer qui c’est, Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile ! »).
Toutefois, il convient de rappeler que l’excellence de sa carrière ne se limite pas à cela. La preuve en dix répliques rares, voire méconnues mais tout aussi remarquables, et issues d’œuvres diverses.
LE GENTLEMAN D’EPSOM (Gilles Grangier, 1962)
CARAMBOLAGES (Marcel Bluwal, 1963)
DES PISSENLITS PAR LA RACINE (Georges Lautner, 1964)
LA CHASSE À L’HOMME (Édouard Molinaro, 1964)
LA GRANDE SAUTERELLE (Georges Lautner, 1967)
UNE VEUVE EN OR (Michel Audiard, 1969)
COMMENT RÉUSSIR… QUAND ON EST CON ET PLEURNICHARD (Michel Audiard, 1974)
BONS BAISERS… À LUNDI (Michel Audiard, 1974)
LE CAVALEUR (Philippe de Broca, 1979)
L’ENTOURLOUPE (Gérard Pirès, 1980)
par Gilles Botineau