BANZAÏ
Réalisation : Claude Zidi
Scénario & dialogue : Claude Zidi, Didier Kaminka, Michel Fabre
Avec : Coluche, Valérie Mairesse, Didier Kaminka, Marthe Villalonga, Eva Darlan, François Perrot, Jean-Marie Proslier, Baaron, Zabou…
Musique : Vladimir Cosma
Sortie en France : 23 mars 1983
Synopsis : La société Planète Assistance vous assiste partout dans le monde entier. Michel, de son bureau parisien, envoie ses assistants en mission, mais débordé, il doit lui-même prendre l’avion pour dépanner des touristes. Après bien des aventures et par un curieux hasard, il retrouve sa fiancée à Hong Kong.
LE BLU-RAY
Éditeur : Pathé • Sortie : 22 novembre 2017 • Durée du film : 1h42
Également disponible en coffret Blu-ray regroupant Tchao Pantin, Inspecteur la Bavure, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, Banzaï et La Femme de mon pote.
IMAGE
Banzaï s’offre à nous en Haute Définition dans une nouvelle et superbe copie entièrement restaurée en 2016 par Pathé et les laboratoires Eclair à partir d’un master 4K. Ce Blu-ray renforce les contrastes, la densité des noirs ainsi que la colorimétrie. L’image est stable, entièrement débarrassée de scories diverses et variées, le grain original est respecté, les couleurs sont ardentes, vives et chatoyantes, certains décors brillent de mille feux, les détails sont légion aux quatre coins du cadre large, le relief des matières des costumes demeure palpable tout du long. Les scènes en extérieur affichent une luminosité inédite, tout comme un relief inattendu, un piqué pointu. Banzaï tire pleinement profit de la Haute-Définition. Il serait vraiment difficile de faire mieux.
SON
Le mixage DTS-HD Master Audio Mono permet à la composition de Vladimir Cosma d’être délivrée avec un coffre inédit. Également restauré en HD, le son a subi un dépoussiérage certain et le confort acoustique est ici largement assuré, jamais entaché par un souffle quelconque. Les effets annexes, les voix des comédiens, tout est ici mis en valeur avec fluidité et un coffre probant. Les sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants sont également disponibles, ainsi qu’une piste en Audiovision.
SUPPLÉMENTS
[identiques pour les éditions individuelles de Inspecteur la Bavure, Banzaï et La Femme de mon pote]
En guise de supplément, le documentaire Coluche fait son cinéma (1h04) réalisé par Jérôme Wybon. Le nom de Coluche sera éternellement associé à son rôle d’amuseur public numéro 1, à la création des Restos du cœur ou à sa surprenante campagne présidentielle. Mais il fut aussi un acteur reconnu. Sa performance dans Tchao Pantin est loin de résumer sa carrière cinématographique. Des proches et des comédiens qui l’ont côtoyé témoignent, comme les réalisateurs Claude Zidi, Patrice Leconte, Christian Dureau (auteur du livre Coluche fait son cinéma, Éditions Carpentier), Yves Castano (caméraman sur Le Pistonné), Pierre Grunstein (producteur), Hervé de Luze (monteur), Yves Agostini (caméraman sur La Femme de mon pote), les comédiens Thierry Lhermitte, Martin Lamotte, Louis de Funès, qui encense son partenaire au moment de la sortie de L’Aile ou la cuisse, ainsi que Pierre Étaix, qui revient sur le projet qu’il avait avec Coluche. Véritable mine d’or pour les fans du comédien, ce film retrace le parcours cinématographique de Coluche, de sa première apparition au cinéma dans Le Pistonné (Claude Berri, 1970), en passant par son premier rôle principal dans Les Vécés étaient fermés de l’intérieur (Patrice Leconte, 1976), son premier grand succès dans L’Aile ou la cuisse (Claude Zidi, 1976), son unique mise en scène avec Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine (1977), avant de devenir une vraie star du cinéma qui enchaîne les succès au box-office dès 1980 avec Inspecteur la Bavure (1980) et Banzaï (1983) de Claude Zidi, ou Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne (1982).
Coluche fait son cinéma aborde également le premier virage (et rendez-vous manqué) du comédien avec La Femme de mon pote de Bertrand Blier (1983), avant l’énorme succès, la reconnaissance de la critique et de la profession pour Tchao Pantin (Claude Berri, 1983), qui lui vaudra le César du meilleur acteur. Puis viendront quelques revers avec Le Bon roi Dagobert (1984) et Le Fou de guerre (1985) de Dino Risi, sans oublier la déception de La Vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury, 1984). Ce documentaire se compose donc d’interviews (qui dressent à la fois le portrait de l’homme et de l’artiste), de nombreuses anecdotes de tournage, mais aussi d’images le plus souvent inédites (l’essai manqué de Coluche pour le rôle d’Ugolin dans Jean de Florette) ou rares, de propos de Coluche lui-même, et de photos personnelles.
À ce documentaire, s’ajoute un autre module intitulé Michel Colucci, dit Coluche (27’), composé d’images filmées à l’exposition consacrée au comédien qui s’était tenue à l’Hôtel de ville de Paris en janvier 2017, ainsi que d’entretiens avec trois de ses amis intimes, le pilote automobile René Metge (également beau-frère de Coluche), Ludovic Paris (maquilleur et coiffeur de cinéma) et Jean-Claude Dupieux (garagiste). Ces trois intervenants racontent « l’histoire d’un mec » avec lequel ils ont fait les 400 coups et partaient de longues heures sur la route ou tout simplement à l’autre bout du monde. La passion du comédien pour la moto est évidemment abordée, tout comme le drame survenu le 24 juin 1986, qui a emporté Coluche à l’âge de 41 ans.
LE SAVIEZ-VOUS ?
• Trois ans après Inspecteur la bavure, Marthe Villalonga interprète une fois de plus la mère de Coluche dans Banzaï.
• Le jeune garçon rapatrié de Tunisie par Michel n’est autre que Rachid Ferrache, qui avait donné la réplique à Jean-Paul Belmondo l’année précédente dans L’As des as de Gérard Oury.
• Grosse production, Banzaï a bénéficié d’effets spéciaux à la pointe, avec notamment la scène finale du crash du Boeing 747 japonais sur le pont d’un porte-avions, réalisée à partir de maquettes, plus d’un mètre pour l’avion et quatre mètres pour l’autre bâtiment, filmées dans le bassin extérieur des célèbres studios Pinewood où sont entre autres tournés les James Bond.
• Banzaï a été tourné aux quatre coins du monde, à Paris, New York, Ouarzazate et Hong Kong.
• Quand Vladimir Cosma écrit un thème qui lui tient à cœur, il n’hésite pas à le reprendre d’un film à l’autre. Ainsi, durant la scène du crash, la musique avait déjà été entendue dans La Course à l’échalote (la scène de l’incendie de la maison) et Les Sous-doués en vacances (la séquence avec le faux requin). Deux ans plus tard, ce même thème sera repris dans le film d’animation Astérix et la Surprise de César !
• Claude Zidi avait tout d’abord offert le rôle d’Isabelle à Karen Cheryl.
• Avec 3,8 millions d’entrées, Banzaï se classe en dixième position au box-office de l’année derrière un autre film interprété par Coluche, Tchao Pantin, et devant Le Ruffian de José Giovanni.
• Coluche et Claude Zidi se retrouvent une cinquième et dernière fois en 1984 pour Les Rois du gag, dans lequel le comédien fait une brève apparition.