« Jane, si drôle, si intelligente, si fragile, si généreuse, si tout !
Un bout de mon cœur s’en va avec elle. »
C’est par ces mots que s’est exprimé Pierre Richard dès l’annonce de la disparition de Jane Birkin dimanche 16 juillet 2023 à l’âge de 76 ans.
Actrice et chanteuse, la plus française des britanniques avait formé avec le Grand Blond un duo légendaire dans La Moutarde me monte au nez (1974) et La Course à l’échalote (1975) devant les caméras de Claude Zidi. Ces comédies multi-diffusées depuis près de cinquante ans dans les pays de l’ex-bloc soviétique ont fait d’eux des icônes.
Dans ses mémoires parus en 2015 (Je sais rien, mais je dirai tout), Pierre Richard racontait : « Jane Birkin était aussi drôle que belle. C’est peu dire. Elle était totalement disponible. Elle acceptait qu’on lui tire les cheveux, qu’on la jette dans des baignoires, qu’on la balance dans la boue, elle n’avait jamais peur du ridicule. Et plus on l’enlaidissait, plus elle était belle. »
En 2003, Pierre Richard retrouve sa partenaire dans Mariées mais pas trop, entame un numéro de charme avant de se lancer avec sa partenaire dans un tango effrené devant la caméra de Catherine Corsini.
Jane Birkin a par ailleurs promené sa silhouette filiforme et sa voix si délicate dans de nombreuses comédies à la française, en particulier chez Michel Deville (Le Mouton enragé, 1974), Michel Audiard (Comment réussir… quand on est con et pleurnichard, 1974), Michel Boisrond (Catherine et Cie, 1975), Giorgio Capitani (L’Amour c’est quoi au juste ?, 1976), Gérard Pirès (Rends-moi la clé !, 1981), Jean-Luc Miesch (Nestor Burma, détective de choc, 1982), Patrice Leconte (Circulez y a rien à voir !, 1983), François Leterrier (Le Garde du corps, 1984), Alain Resnais (On connaît la chanson), Marion Vernoux (Reines d’un jour, 2001), Benoît Pétré (Thelma, Louise et Chantal, 2010), Bertrand Tavernier (Quai d’Orsay, 2013), et bien d’autres.
Le mot de la fin à Pierre Richard qui évoquait sa partenaire en 2015 dans son autobiographie : « Avec le temps, je m’aperçois que j’avais et que j’ai toujours une grande affection pour elle. Parce que j’ai oublié de le signaler, mais qu’en plus de tout ce que je viens de dire sur Jane, qu’est-ce qu’elle était émouvante ! ».
par Jérémie Imbert