« Ce n’est pas le Messie, c’est juste un très vilain garçon ! ». La mère de Brian dans La Vie de Brian, mais aussi le boulimique Mr. Creosote du Sens de la vie, le Roi Arnulf d’Erik le Viking ou encore l’organiste nu du générique du Monty Python’s Flying Circus… Terry Jones, membre co-fondateur de la légendaire troupe comique britannique des Monty Python, nous a quittés le 21 janvier 2020 à l’âge de 77 ans des suites de la maladie d’Alzheimer.
C’est en effectuant ses premières armes à la télévision et à la radio dans les émissions satiriques Do Not Adjust Your Set et The Frost Report que Terry Jones croise le chemin de John Cleese, Michael Palin, Eric Idle, Graham Chapman et de l’expatrié américain Terry Gilliam. Lancé sur l’antenne de BBC1 en octobre 1969, le show télévisé Monty Python’s Flying Circus imposera le non-sens et le meilleur de la comédie britannique pendant quatre saisons. Avec Michael Palin, Jones partage le goût du burlesque et de la parodie propre aux étudiants d’Oxford — à l’inverse de la fibre plus littéraire de John Cleese et Graham Chapman, un des traits communs des diplômés de Cambridge.
Terry Jones est le boulimique Mr. Creosote dans Le Sens de la vie (1983)
Au cinéma, Terry Jones a également cumulé les casquettes d’acteur, co-auteur et co-réalisateur de Monty Python Sacré Graal (1975) avant de diriger en solo La Vie de Brian (1979) et Le Sens de la vie (1983).
Au-delà de ses expériences Pythonesques, on doit également à Terry Jones les réalisations du salé Personal Services (1987), d’Erik le Viking (1989) et de l’adaptation grand public du roman de Kenneth Grahame Du Vent dans les saules, en 1996.
Albert Dupontel, un de ses plus grands admirateurs francophones, l’avait aussi recruté pour jouer le rôle de Dieu en personne dans Le Créateur (1999), puis dans Enfermés dehors, en 2006. Deux ans plus tard, dans King Guillaume, une autre comédie française, il incarne un professeur d’Oxford sous la direction de Pierre-François Martin-Laval.
Après être apparu une dernière fois aux côtés de ses partenaires des Monty Python sur la scène de l’O2 Arena de Londres en 2014, Terry Jones signe son ultime réalisation pour le grand écran avec Absolutely Anything, une comédie fantastique et fantaisiste sortie en 2015. On lui doit également plusieurs romans, essais, poèmes et documentaires, et même le nom d’un astéroïde : 9622 Terryjones. Bon voyage…
par Christophe Geudin