Un an après le centenaire de sa naissance, la Cinémathèque française rend hommage du 2 septembre au 25 octobre 2020 à Gérard Oury, un des plus grands cinéastes et auteurs français de comédies.
Né à Paris le 29 avril 1919, il a été le roi du box-office durant plus de trois décennies, cumulant 70 millions de spectateurs rien que dans l’hexagone ! Après avoir effectué ses débuts de comédien sur les planches des théâtres nationaux, puis dans une multitude de seconds rôles sur grand écran, Gérard Oury se lance dans la réalisation en 1960 avec La Main chaude, un film noir passé inaperçu lors de sa sortie. Cet échec cinglant anticipe toutefois les prémices d’une carrière unique émaillée de succès incontournables : Le Corniaud, La Grande vadrouille, Le Cerveau, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Carapate, Le Coup du parapluie, L’As des as… Autant de triomphes auxquels sont associés le nom de Danièle Thompson, sa propre fille, aujourd’hui scénariste et réalisatrice à part entière, et celui de Marcel Jullian.
En une dizaine de longs-métrages, Gérard Oury a su capter les talents de son époque, de Louis de Funès à Jean-Paul Belmondo, en passant par Bourvil, Yves Montand ou encore Pierre Richard, parfois réunis sous la forme de couples mythiques. « Réaliser un film, c’est aussi merveilleux que réaliser un rêve ! », disait l’auteur-réalisateur décédé le 20 juillet 2006. Par leur élégance visuelle, leurs histoires universelles, la finesse des dialogues, la richesse et l’originalité des gags et des situations comiques et la puissance burlesque de ses interprètes, l’œuvre de Gérard Oury continue de séduire et de bercer les anciennes et nouvelles générations de spectateurs.
Dans le cadre de cette rétrospective longtemps attendue, la Cinémathèque française proposera l’intégrale des long-métrages du cinéaste, ses trois premiers films dramatiques (La Main chaude, La Menace, Le Crime ne paie pas) et ses quatorze comédies jusqu’au Schpountz (1999), y compris ses quatre long-métrages mettant en scène Louis de Funès (Le Corniaud, La Grande vadrouille, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob présentés conjointement dans le cadre d’une rétrospective consacrée au comédien, également à la Cinémathèque française, du 1 avril au 23 mai 2020), mais aussi ses collaborations avec Pierre Richard (La Carapate, Le Coup du parapluie) et Jean-Paul Belmondo (Le Cerveau, L’As des as).
L’année dernière, Danièle Thompson avait publié Gérard Oury, Mon père, l’as des as, un passionnant portrait de son père entre biographie illustrée et filmographie commentée. Samedi 12 septembre à 15h, un Dialogue avec Danièle Thompson est organisé à la Cinémathèque. Au programme également les lundis 5, 12 et 19 octobre, trois conférences d’Adrien Valgalier, doctorant en études cinématographiques à l’université Paul-
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par Jérémie Imbert
Retrouvez nos dossier respectifs :
1. Le Corniaud : Pas si You Koun-Koun qu’ils en ont l’air !
2. Aux origines de La Grande Vadrouille
3. La Folie des grandeurs : il est l’or…
4. Les véritables aventures de Rabbi Jacob