Bruno podalydès dans Bancs Publics (Versailles rive droite) en 2009

Rétrospective Bruno Podalydès au Festival de la Roche-sur-Yon

Du 10 au 16 octobre 2016, le Festival du Film International de la Roche-Sur-Yon propose la première rétrospective intégrale des films de Bruno Podalydès. Cet hommage culminera lors de la rencontre entre le réalisateur et le public le samedi 15 octobre à 16h.

Denis et Bruno Podalydès avec Guilaine Londez sur le tournage de Liberté-Oléron (2001) - © UFD

Parcourir l’œuvre de Bruno Podalydès c’est comme pénétrer dans l’intimité d’une famille. C’est aussi voir évoluer des acteurs qui, même s’ils peuvent changer de personnage d’un film à l’autre, semble appartenir au même monde, à cet univers singulier construit par le cinéaste depuis 25 ans. Le Festival du Film International de la Roche-Sur-Yon nous offre ainsi l’occasion exceptionnelle de découvrir ou de redécouvrir le travail de Bruno Podalydès et de ses fidèles compagnons de route, son frère Denis, Jean-Noël Brouté, Michel Vuillermoz ou Isabelle Candelier, qui accompagnent le cinéaste depuis son premier film, Versailles Rive-Gauche (1993), César du meilleur court-métrage.

Versailles Rive-Gauche (Bruno Podalydès, 1992)
Dieu seul me voit (Bruno Podalydès, 1998)
Bancs Publics (Versailles rive droite) (Bruno Podalydès, 2009)

Le cinéma de Bruno Podalydès c’est le croisement improbable de la comédie loufoque américaine des années 1930 et de la comédie naturaliste française, ce grand écart acrobatique entre les comédies de Ernst Lubitsch, des Marx Brothers et celles de Pascal Thomas ou de Jacques Rozier. On y retrouve également les doutes existentiels de la génération Mitterand (ceux qui avaient 20 ans dans les années 1980) avec cette difficulté de l’engagement, que cela soit en politique, dans ses choix professionnels ou dans sa vie amoureuse, à l’image du personnage désorienté incarné avec justesse par Denis Podalydès dans la trilogie versaillaise : Versailles Rive-Gauche, Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers)  et Bancs Publics (Versailles rive droite).

Liberté-Oléron (Bruno Podalydès, 2001)
Adieu Berthe - L'enterrement de Mémé (Bruno Podalydès, 2012)
Comme un avion (Buno Podalydès, 2015)

On pourrait aussi parler de l’obsession tintinophilesque du cinéaste et de son goût pour la magie et la fantaisie distillée à travers ses sept longs-métrages (Liberté Oléron, Le Mystère de la Chambre JauneLe Parfum de la dame en noir, Adieu Berthe, Comme un avion…), qui forment un univers cohérent, drôle et poétique, empreint de surréalisme.

Bruno Podalydès

Pour tout savoir sur la rétrospective Bruno Podalydès, c’est ici

par Yann Marchet

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