CineComedies
LE CRI DU CORMORAN LE SOIR AU-DESSUS DES JONQUES
Réalisation : Michel Audiard
D’après le roman d’Evan Hunter Le Paumé
Adaptation : Jean-Marie Poiré
Dialogues : Michel Audiard
Avec : Paul Meurisse, Bernard Blier, Michel Serrault, Marion Game, Maurice Biraud, Romain Bouteille, Jean Carmet, Gérard Depardieu…
Musique : Eddie Vartan
Sortie en France : 19 février 1971
Synopsis : La bande de truands dirigée par un certain Monsieur K, propose à Alfred de jouer le rôle d’un cadavre pour passer des diamants en fraude à Istanbul. Alfred se rebiffe, leur échappe pour se faire capturer par un autre bandit, Kruger, qui convoite la veste où sont cachés les fameux diamants. Le pauvre Alfred n’est plus qu’un jouet qu’enlèvent, perdent et retrouvent les deux bandes de gangsters et la police enfin alertée.
LE BLU-RAY
Éditeur : Gaumont • Sortie : 6 avril 2016 • Durée du film : 1h22
IMAGE
Le master HD (1080p – Format respecté 1.66 compatible 16/9) se révèle globalement satisfaisant. A l’instar des autres titres de la collection Gaumont Classiques, cette copie bénéficie d’un traitement de faveur concernant la restauration et des contrastes revus à la hausse. Aucune poussière à signaler. Soutenue par une solide compression AVC, l’image affiche une belle stabilité et la colorimétrie est toute pimpante, restituant les teintes improbables des papiers peints et des vêtements des années 1970. Le grain cinéma est palpable, la clarté est indéniable, tout comme le piqué très agréable.
SON
Le mixage DTS-HD Master Audio Mono instaure un confort probant et solide. Quelques dialogues paraissent étouffés, d’autres sont au contraire délivrés avec ardeur et clarté, la propreté est de mise et les silences sont denses. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.
SUPPLÉMENTS
L’éditeur reprend les mêmes suppléments déjà disponibles sur le DVD sorti en 2005.
• Nous trouvons une présentation du film par Jean-Marie Poiré (13′), qui a signé l’adaptation du roman d’Evan Hunter, aussi connu sous le nom d’Ed McBain. Toujours amusants et bourrés d’anecdotes, ses propos sont illustrés par des images d’’archives, des interviews de Paul Meurisse, Michel Audiard et Bernard Blier. Jean-Marie Poiré se souvient de la méthode de travail de son fidèle complice et de l’humour sans doute trop absurde qui a décontenancé les spectateurs à la sortie de cette comédie cartoonesque qui parodie les films policiers.
• Nous trouvons ensuite un entretien avec Michel Serrault (3’30) réalisé le 14 février 1971 lors de l’émission Monsieur Cinéma, face à son ami Pierre Tchernia. Les deux compères s’amusent en énumérant les différents titres envisagés et évoquent les partenaires du comédien.
• Ceux qui auront envie de réviser leur argot pourront également compter sur un petit module (Le Petit Audiard illustré) expliquant de manière ironique via quelques animations rigolotes, certains mots et expressions entendus dans Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, comme verjot, engourdir, poinçonner…
• Les apophtegmes du petit cycliste (6’) servent en réalité de promotion aux films scénarisés et dialogués par Michel Audiard avec comme thème central les relations hommes-femmes, à travers les extraits de grands classiques disponibles en DVD et Blu-ray chez Gaumont.
• L’interactivité se clôt par la bande-annonce, un supplément à part entière puisque les différents titres envisagés y sont dévoilés et Michel Audiard s’adresse aux spectateurs à la fin.
LE SAVIEZ-VOUS ?
• C’est dans ce film que Gérard Depardieu fait sa première apparition au cinéma.
• Malgré son casting haut de gamme, le film n’attire que 839.293 spectateurs lors de sa sortie dans les salles de l’hexagone. C’est le 4ème plus gros succès d’Audiard réalisateur.
• Plusieurs autres titres tout aussi loufoques – par ailleurs repris dans la bande-annonce du film – ont été envisagés par Michel Audiard : Le Paumé / Tout ça n’arriverait pas si on avait une police en France / Faut être maso pour rire de tout ça quand on sait ce qui passe en France / Oh la la la la la la ma tête / Ça alors pour être bizarre, c’est bizarre.
