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GASPARD VA AU MARIAGE
Réalisation : Antony Cordier
Scénario & dialogue : Antony Cordier, Julie Peyr et Nathalie Najem
Avec : Félix Moati, Laetitia Dosch, Christa Théret, Johan Heldenberg, Guillaume Gouix, Marina Foïs…
Musique : Thylacine
Sortie en France : 31 janvier 2018
Bande-annonce / Page officielle / Dossier de presse
Synopsis : Gaspard, 25 ans, doit retrouver sa famille dans le zoo qu’ils possèdent pour le remariage de son père, et cette perspective ne l’enchante guère. Le hasard lui fait rencontrer Laura, jeune femme libre et fantasque. Il lui propose de l’accompagner sur les terres de son enfance et de jouer pour un temps sa petite amie.
Notre avis : Antony Cordier brosse une galerie de personnages barrés et terriblement attachants, avec en tête Laetitia Dosch et sa désinvolture déconcertante. Gaspard va au mariage, sous ses airs de fable animale, se révèle une comédie douce-amère, poétique et un brin nostalgique sur le difficile passage à l’âge adulte.
LE DVD
Éditeur : Pyramide vidéo • Sortie : 5 juin 2018 • Durée du film : 1h41
IMAGE
Les images font la part belle à la clarté et à la luminosité, mettant pleinement en valeur les couleurs chatoyantes d’ocre et de vert. Une douce lumière chaleureuse enrobe le film, transcrivant savamment l’empreinte de nostalgie, lui conférant un charme suranné.
SON
Une partition agréable et bien distribuée, enveloppant une bande son envoûtante parfaitement distillée. Même si peu d’effets sonores sont proposés, l’ensemble reste très agréable, en stéréo comme en 5.1, avec un avantage pour la seconde. Une version en audio-description et des sous-titres pour sourds et malentendants sont également proposés.
SUPPLÉMENTS
Des suppléments un peu maigres, on aurait aimé, par exemple, un entretien avec le réalisateur et un making-of, avec notamment des explications sur le travail avec les animaux. On devra donc se contenter de cinq scènes coupées, dont une fin alternative qui n’apporte rien. Le réalisateur a été bien sage de les enlever, elles auraient alourdi le propos.
Nous retrouvons ensuite les comédiens Christa Théret, Félix Moati et Guillaume Gouix pour une répétition de scène dansée avec un chorégraphe sans grand intérêt.
Finalement, le bonus le plus intéressant nous dévoile les répétitions de Christa Theret avec Cyril Casmèze, coach zoomorphe, pour entrer dans son personnage d’ourse. Ce dernier l’aide à comprendre les mouvements des animaux et à les reproduire en oubliant son « humanité ».
LE SAVIEZ-VOUS ?
• Félix Moati est le fils du documentariste et journaliste Serge Moati, dont les films sont diffusés dans des émissions du service public, telles que Cinq colonnes à la une, La Marche du siècle ou Envoyé spécial. Il anime également pendant dix ans l’émission de débats politiques et sociaux Ripostes sur France 5.
• Le personnage du père de Gaspard, Max, est inspiré de Claude Caillé, fondateur du zoo de la Palmyre. Antony Cordier se souvient d’un livre de son enfance qui racontait la vie de cette personnalité locale flamboyante : « Sa vie me paraissait magique, bizarre, colorée. Il appartenait à une autre classe sociale, plus bohème et romanesque ».
• Gaspard va au mariage est découpé en quatre chapitres, à la manière d’un livre pour enfants, permettant à chaque personnage d’avoir sa propre mise en lumière. Une structure originale récupérée de l’architecture du scénario, mettant encore un peu plus l’enfance au cœur du film.
• Les inventions de Gaspard enfant s’inspirent de l’art japonais du Chindôgu qui consiste à imaginer des gadgets « utiles mais inutilisables ». Les Chindôgu répondent à plusieurs principes : ils doivent être compris par tout le monde ; ils ne sont pas faits pour être commercialisés et ne peuvent pas être brevetés ; ils n’ont aucune dimension critique ; ils ajoutent une qualité anarchique à nos soucis les plus courants. Si un Chindôgu se révèle utile extrêmement utile ou si l’inventeur l’utilise en permanence… alors ce n’est plus un Chindôgu !
par Florine Teyssier
